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Ce dernier, Daniel Corentin Yven, a prêté serment à Kerfeunteun en tant que vicaire. Il ne reste à Ergué-Gabéric que jusqu'en mai 1792, et il est remplacé par un autre jeune prêtre Alain Coatmen, originaire et vicaire de Queménéven où il a prêté le premier serment obligatoire décrété par l'Assemblée nationale constituante en novembre 1790. | Ce dernier, Daniel Corentin Yven, a prêté serment à Kerfeunteun en tant que vicaire. Il ne reste à Ergué-Gabéric que jusqu'en mai 1792, et il est remplacé par un autre jeune prêtre Alain Coatmen, originaire et vicaire de Queménéven où il a prêté le premier serment obligatoire décrété par l'Assemblée nationale constituante en novembre 1790. |
Version du 5 avril 2025 à 10:40
Serment du sept octobre mil sept cent quatre vingt douze
Cette semaine on est retourné aux Archives Départementales et en plein milieu de la liasse 18 L 6 on a retrouvé le texte authentifié du serment de notre curé constitutionnel Alain Coatmen en octobre 1792.
Les temps troublés de la Révolution française à Ergué-Gabéric sont généralement illustrés par le personnage haut en couleur du curé-recteur Alain Dumoulin réfractaire à la Constitution Civile du clergé qui doit s'exiler à Bruxelles, puis à Prague, après quelques échauffourées avec son remplaçant désigné d'office.Ce dernier, Daniel Corentin Yven, a prêté serment à Kerfeunteun en tant que vicaire. Il ne reste à Ergué-Gabéric que jusqu'en mai 1792, et il est remplacé par un autre jeune prêtre Alain Coatmen, originaire et vicaire de Queménéven où il a prêté le premier serment obligatoire décrété par l'Assemblée nationale constituante en novembre 1790.
Et c'est à Ergué-Gabéric qu'il prête le second serment, dit de "liberté-égalité" du 14 août 1792 : « Je jure d'être fidèle à la nation et de maintenir la liberté et l'égalité ou de mourir en les défendant », le tout sous la menace de devoir quitter le territoire français en cas d'insoumission.
Le compte-rendu officiel de ce serment est acté dans un document administratif daté du 7 octobre 1792 contresigné par le maire de la commune (Jean Lozoac'h) et son procureur (Jean Lejour), et deux autres officiers municipaux. Le texte est authentifié dans une copie conforme du 23 messidor de l'an 6 de la république (11 juillet 1792).
Il faut dire qu'en 1792 la pression est forte pour que les municipalités publient les prestations de serments. Le 1er février 1791 le Directoire du district du Finistère manifeste son agacement à l'encontre de la résistance du conseil général de Quimper : « Considérant qu'il est fâcheux que dans ces moments où il faudrait encourager le patriotisme et applaudir au civisme des vertueux ecclésiastiques qui ont la force de mépriser les moyens que les ennemis de la tranquillité publique mettent en usage pour fomenter la désobéissance à la loi, de voir un conseil général qu'on ne peut pas présumer agir par ignorance, susciter une misérable tracasserie à des citoyens pour avoir prononcé ce que pense tout honnête homme en faisant le serment prescrit par les décrets de l'assemblée nationale. »
En tous cas, en octobre 1792, la municipalité gabéricoise choisit son camp, avec cette transcription, fautes d'orthographes incluses, qui va au-delà même du texte du décret : « s'est présenté Rolland Coatmen notre curé, qui en notre présence a fait le serment d'être fidelle à la nation de mentenir de tout sont pouvoir la liberté et l'égalité ou de souffrir plutot la mort, et a signé avec nous. »

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