« François Balès (1921-1944), résistant » : différence entre les versions
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Il doit travailler très tôt à la boulangerie du bourg d'Ergué, en remplacement de son père malade : « <i>Fañch le boulanger d'An Erge Vras, potache au lycée de la Tour d'Auvergne jusqu'en 1938, avait dû quitter ses études et rejoindre le fournil familial alors qu'il n'était en première. Sa mère venait de mourir de la poitrine.</i> » (Angèle Jacq). | Il doit travailler très tôt à la boulangerie du bourg d'Ergué, en remplacement de son père malade : « <i>Fañch le boulanger d'An Erge Vras, potache au lycée de la Tour d'Auvergne jusqu'en 1938, avait dû quitter ses études et rejoindre le fournil familial alors qu'il n'était en première. Sa mère venait de mourir de la poitrine.</i> » (Angèle Jacq). | ||
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François Balès, fils de boulanger et boulanger lui-même, appelé Fañch par ses proches, engagé dans une opération de sabotage des bureaux du S.T.O. de Quimper et exécuté sommairement à l'age de 23 ans à la fin de la dernière guerre mondiale.

Sources diverses : Fonds Alain Le Grand (Archives départementales du Finistère), Le Maitron des Fusillés et Exécutions sommaires 1940-44, quelques livres d'histoire (Jacq, Pichavant, Secher, Thomas-Le Grand), et divers témoignages (Jean Le Bris, Maurice Dirou, Jean Le Corre, Catherine Peton).
Autres lectures : « JACQ Angèle - Ils n'avaient que leurs mains » ¤ « JACQ Angèle - Un brassard et des sabots » ¤ « LE BRIS Jean et Grégoire Jany - Le fichier du STO » ¤ « Trois diplômes d'honneur des F.F.I. et une croix de guerre, Le Télégramme 1945 » ¤ « Les premières voitures gabéricoises » ¤ « Hervé Balès et le grand taxi populaire du casse du STO en 1944 » ¤ « LE CORRE Jean - Récit d'un résistant déporté » ¤ « Le coup du STO raconté par Jean Le Corre » ¤ « 8 mai 1985 : François Balès, cérémonie du souvenir (OF) » ¤ « PICHAVANT René - Clandestins de l'Iroise (1943-1944) » ¤ « Les 6 minutes du 14 janvier 1944, OF-LQ 1985 » ¤ « THOMAS Georges-Michel & LE GRAND Alain - Le Finistère dans la guerre 1939-1945 » ¤ « SECHER Reynald - Histoires de résistance en Bretagne » ¤ « PENNETIER Claude - Dictionnaire Maitron des Fusillés et Exécutés 1940-1944 » ¤
Présentation
François Balès est né le 25 mars 1921 [1] au bourg d'Ergué-Gabéric où son père Jean-Marie exerce le métier de boulanger.
Il est collégien au lycée de la Tour d'Auvergne à Quimper en classe de 6e, et en partie de 5e : « Sous la galerie, j'évite tant bien que mal poursuites et quolibets. "Sale bleu, sale bleu" crie le gros lourdaud qui me traque ... François Balès, un jeune garçon au teint clair, les joues piquées de taches de son, se range à mes côtés. Ses yeux bleu-gris, ombragés de très longs cils, fixent notre adversaire avec une feinte férocité. » (souvenirs de Maurice Dirou).
Il doit travailler très tôt à la boulangerie du bourg d'Ergué, en remplacement de son père malade : « Fañch le boulanger d'An Erge Vras, potache au lycée de la Tour d'Auvergne jusqu'en 1938, avait dû quitter ses études et rejoindre le fournil familial alors qu'il n'était en première. Sa mère venait de mourir de la poitrine. » (Angèle Jacq).
Il participe activement au casse des bureaux du STO [2] de Quimper en janvier 1944, en brûlant notamment les dossiers volés dans le fournil familial : « Fanch nous appela un jour. Nous nous sommes retrouvés avec Pierre Le Moigne et Hervé Bénéat dans un petit réduit, au-dessus du fournil. Il s'agissait de la destruction des dossiers du STO, préparée par le groupe quimpérois, dont il ne connaissait qu'Antoine Le Bris ... Il était 17 h 30. Fanch avait amené la Celta 4 taxi empruntée à son oncle Hervé sans sa permission. A 18 h 15, nous étions au rendez-vous devant l'école de l'Espérance, où s'était installé le STO ... Dans le fournil, nous étions en slip, tant il faisait chaud. Cela dura jusqu'à 4 h 30 du matin environ. » (témoignages de Jean Le Corre).
Ayant échappé à son arrestation par les forces d'occupation, il est nommé responsable du groupe de résistant d'Ergué "Libération-Nord". A la Libération est est membre des "Corps Francs F.F.I.".
Décédé le 29 août 1944 près de Plomodiern lors des combats de la presqu'île de Crozon, il recevra le 23 décembre 1945 à titre posthume la croix de guerre avec étoile d'argent.
Sa mémoire est honorée dans le Dictionnaire en ligne Le Maitron, via une notice rédigée par l'historienne Annie Pennetier : « François Balès, devenu chef de corps franc participa aux combats pour la libération de la presqu’île de Crozon dans la position de la côte 163 et fut tué alors qu’il récupérait des armes laissées par les soldats américains dans leur repli. Son compagnon Jean Grall nota dans son carnet de route, que deux gars veillèrent son corps dans une grange la nuit suivante. »
Archives et Mémoires
Fonds Le Grand (AD 29)
Toutes les sources manuscrites de l'historien Alain Le Grand sont en série 208 J conservées aux Archives Départementales du Finistère.
208 J 7 - Registre alphabétique des déportés arrêtés dans le Finistère (A-Fauv), des fusillés, abattus, assassinés, FFI tués au combat, victimes civiles :
D'après enquête Préfecture 1° Division 2e Bureau (RJ fournis par les mairies).
- Balès né le 25 Mars 1921 à Ergué-Gabérix, y demeurant au Bourg, décédé côte 163 Plomodiern le 29/8/44
Maitron des Fusillés et Exécutés
Notices : « PENNETIER Claude - Dictionnaire Maitron des Fusillés et Exécutés 1940-1944 » ¤
Le site est constitué de notices biographiques individuelles rédigées par un collectif d’une centaine d’auteurs et de chercheurs. Les notices qui ont fait l'objet de la publication papier du Dictionnaire des Fusillés sont désormais disponibles en intégralité sur un site dédié, qui reprend la totalité des notices publiées dans l’édition papier du Dictionnaire des fusillés après condamnation et comme otages, ainsi que de très nombreuses notices inédites des exécutés sommaires et victimes civiles massacrées soit plus de 31 600 entrées.
Les notices sont catégorisées comme suit : les "Fusillés après condamnation à mort", les "Fusillés comme otages (1941-1943)", les "Résistants exécutés sommairement", les "Civils massacrés", et enfin "Cas de l’Alsace-Moselle annexées".
On trouve dans la catégorie des "Résistants exécutés sommairement" les notices gabéricoises de Pierre NAGOT, né en 1922 à Ergué-Gabéric (résistant FFI exécuté à Colpo, Morbihan), et de François BALÈS, né en 1921 à Ergué-Gabéric (résistant FFI exécuté à Plomodiern, Finistère).
La notice sur François Balès est rédigée par l'historienne Annie Pennetier-Surzur, épouse de Claude Pennetier : « François Balès, devenu chef de corps franc participa aux combats pour la libération de la presqu’île de Crozon dans la position de la côte 163 et fut tué alors qu’il récupérait des armes laissées par les soldats américains dans leur repli. Son compagnon Jean Grall nota dans son carnet de route, que deux gars veillèrent son corps dans une grange la nuit suivante. ».
Ses sources identifiées sont le fonds Alain Le Grand (208 J aux Archives départementales du Finistère), un dossier du SHD de Vincennnes et les livres de Georges-Michel Thomas et Alain Le Grand d'une part, et de Reynald Secher d'autre part.
Livres publiés
Angèle Jacq "Ils n'avaient que leurs mains"
Fiche bibliographique : « JACQ Angèle - Ils n'avaient que leurs mains » ¤
Voici comment François Balès est décrit en page 116 du roman :
Fañch le boulanger d'An Erge Vras, potache au lycée de la Tour d'Auvergne jusqu'en 1938, avait dû quitter ses études et rejoindre le fournil familial alors qu'il n'était en première. Sa mère venait de mourir de la poitrine. La même affection rongeait son père. Elle l'emporta en cours d'été 1940. Deuils terribles et puis la guerre, la débâcle, les restrictions, le lot de tout un chacun à même époque. Il n'avait pas encore vingt ans, il n'était pas encore majeur, et il était déjà artisan-commerçant et chargé de famille : ses deux petites sœurs.
De surcroît, la guerre le précipite au cœur d'un rôle rigoureux et dur : le rationnement d'une denrée mythique, la pain.
Entre l'artisan qu'il est devenu et ses anciens camarades de classe, les ponts ne sont pas coupés. Lorsque la conscription spéciale se met en place, il sert de relais aux réfractaires du STO de son village. La boulangerie est un lieu très sollicité. Tout le monde passe à cette boutique. Ce qui empêche bien des suspicions, voire des dénonciations.
Par ailleurs, on peut noter quelques points du roman qui ne sont pas en adéquation avec les faits réels (mais ceci n'enlève rien de la valeur du roman qui décrit bien l'ambiance de cette période d'occupation) :
- Le trajet emprunté pour revenir de Quimper semble bien long et roccambolesque : que de côtes du côté de Kerelan, Kerampensal, Kernevez ! La durée de trajet de 3 heures n'a pas été mentionnée par les témoins de l'époque. Par contre, la voiture empruntée par Fanch Balès pour ramener les dossiers du STO est décrite comme un Citroën : les témoignages semblent confirmer la marque Citrôen (alors que Jean Le Corre précise qu'il s'agissait d'une Renault Celta 4).
- Au retour au fournil, il n'est pas mentionné que François s'est empressé de rejoindre la ferme de Pennarun pour valider son alibi du dépeçage et du partage du cochon (témoignage de Jean Le Corre et de sa sœur Catherine).
- La libération des sœurs de François est sensée se passer le surlendemain : Catherine dit par contre qu'elles ont été libérées le soir-même.
René Pichavant "Clandestins de l'Iroise"
Fiche bibliographique : « PICHAVANT René - Clandestins de l'Iroise (1943-1944) » ¤
Voici comment l'équipe est décrite , hormis Antoine Le Bris et Jeannette qui travaillaient au S.T.O. :
Laurent Jacq, un ancien de "Polytechnique", père de deux petites filles, attaché au service du Génie Rural, dirige l'équipe formée par ailleurs de Léon Dolley, employé également au Génie Rural, de Hervé Bénéat, un élève-maître, de Jean Le Corre, footballeur au Stade Quimpérois, de Jean Le Bris, commis d'architecte, frère d'Antoine [3], de François Balès, le boulanger d'Ergué-Gabéric, et de son inséparable Pierre Le Moigne. Sept au total.
Par ailleurs, on peut noter un point de discussion : Le véhicule de transport des papiers à Ergué-Gabéric est mentionné comme étant une camionnette, et non une Citroën Rosalie.
R. Secher "Histoires de résistance en Bretagne"
Fiche bibliographique : « SECHER Reynald - Histoires de résistance en Bretagne » ¤
Cambriolage du S.T.O. à Quimper janvier 1944 :
Deux groupes de quatre membres doivent intervenir : le premier, de Quimper, est composé de Laurent Jacq, René Fauvel, Jean Le Bris et Léon Dolley ; le second, d’Ergué-Gabéric, de Jean Le Corre, Pierre Le Moigne, Pierre Germaine et Hervé Bénéat.
Un neuvième homme, qui fait d’ailleurs l’agent de coordination entre les deux groupes, François Balès, attend à la sortie au volant de la voiture de sa tante, empruntée pour l’occasion, tandis que la belle-sœur d’Antoine Le Bris, Elisabeth, surveille l’opération à quelques centaines de pas.
Pendant que la fête se poursuit, les dossiers sont brûlés à Ergué-Gabéric, dans la cheminée de la boulangerie de François Balès.
Thomas-Le Grand "Le Finistère dans la guerre"
Fiche bibliographique : « THOMAS Georges-Michel & LE GRAND Alain - Le Finistère dans la guerre 1939-1945 » ¤
Tome 1, page 182, Les vicissitudes du S.T.O. :
D'autres « déménageurs » attendent pour entrer que tout le personnel des deux autres bureaux soit sorti. C'est le groupe d'Ergué-Gabéric, composé de François Balès, boulanger, Hervé Bénéat, instituteur stagiaire, Jean Le Corre, employé à la Direction des Services Agricoles, Pierre Le Moigne, mécanicien au garage Peugeot à Quimper.
Balès repart dans sa voiture chargée d'une dizaine de sacs assez lours. Bénéat et Le Corre le rejoignent à bicyclette à Ergué-Gabéric, tandis que les Quimpérois s'en vont au café de Bretagne, comme prévu.
Témoignages
Groupe des Quimpérois
Texte complet et CD pour la mémoire : « LE BRIS Jean et Grégoire Jany - Le fichier du STO » ¤ édité par l'Association Amicale des Anciens de la Tour d'Auvergne (Quimper).
Jean Le Bris a raconté comment le cambriolage des dossiers fut organisé et comment François Balès fut la charnière entre le groupe de Quimper et celui d'Ergué-Gabéric :
Des projets furent étudiés: explosifs ? incendie ? commando armé ?
Laurent Jacq, ancien polytechnicien, et chef direct d'Antoine et de René dans la Résistance, après autorisation de son supérieur (le Général Audibert à Nantes), opte pour le déménagement en douceur de tous les documents du S.T.O., un vendredi soir, le 14 janvier, après la fermeture des bureaux. Loulou, Antoine et Jeannette sont chargés de mettre au point l'opération, qui ne devra durer que dix minutes...
Et voici comment Maurice Dirou évoque son compagnon de 6e au Collège de la Tour d'Auvergne de Quimper :
Quand je repense à François Balès, je nous revois, perdus dans la "cour des petits" froide et hostile, où les grands de 5e font les importants au milieu des jeunes internes arrivés la veille à la T.A. La plus grande confusion règne.
Sous la galerie, j'évite tant bien que mal poursuites et quolibets. "Sale bleu, sale bleu" crie le gros lourdaud qui me traque...
François Balès, un jeune garçon au teint clair, les joues piquées de taches de son, se range à mes côtés. Ses yeux bleu-gris, ombragés de très longs cils, fixent notre adversaire avec une feinte férocité. Devant nos quatre poings brandis, le faux dur s'arrête, nous jauge et bat en retraite en haussant les épaules.
Sa sœur Catherine
Témoignage de Catherine Peton sur son frère : « La résistance de François Balès en 1940-1944 » ¤
Jean Le Corre d'Ergué-Gabéric
Texte complet du témoignage de Jean Le Corre : « Le coup du STO » ¤
Voir également l'article vérité sur la marque du taxi qui n'était pas une Renault Celta 4 mais une Citroën Rosalie : « Hervé Balès et le grand taxi populaire du casse du STO en 1944 » ¤
« Fanch nous appela un jour. Nous nous sommes retrouvés avec Pierre Le Moigne et Hervé Bénéat dans un petit réduit, au-dessus du fournil. Il s'agissait de la destruction des dossiers du STO, préparée par le groupe quimpérois, dont il ne connaissait qu'Antoine Le Bris. J'ai hésité. Ma sœur travaillait comme sténo-dactylo au STO. Je pensais que, si je me faisais arrêter, on ferait le rapprochement. Si elle fut effectivement retenue par les Allemands, elle fut rapidement relâchée.
Et voici comment Jean Le Corre, sur la toute première page de ses souvenirs édités par Arkae, présente Fanch Balès et sa famille :
J'habitais chez mes parents au bourg d'Ergué-Gabéric. Et c'est là que je continuais à rencontrer ma bande de copains d'enfance. Parmi eux, avant tout, Fanch Balès, qui habitait le commerce attenant à la maison de ses parents. Il avait six mois de moins que moi. Avec ses deux jeunes soeurs Catherine et Thérèse, il tenait un commerce de boulangerie-épicerie-bistrot-salle de bal. Leur mère était décédée en 1931 et leur père, ancien combattant de la guerre 1914-1918, qui traînait des séquelles dues aux gaz de combat, va décéder en juillet 1940, c'est-à-dire quand les Allemands s'installent. En 1938, après avoir terminé sa 1ère, Fanch avait arrêté ses études au collège de la Tour d'Auvergne, mais il poursuivait des cours par correspondance portant sur les techniques de l'automobile.
Annotations
- ↑ Naissance - 25/03/1921 - Ergué-Gabéric (Le Bourg) : BALES François Marie, fils de Jean Marie, Boulanger, âgé de 32 ans et de Marie Catherine Josèphe LE ROUX, Ménagère, âgée de 20 ans. Témoins : François LE ROUX et François BALES les 2 cultivateurs en cette commune, signent. Mentions marginales : Mort pour la France le 29/08/1944 à Plomodiern. Notes : Né à 11h du soir. Acte du 28/03. Le père signe. acte
- ↑ Le Service du travail obligatoire (STO) fut, durant l'occupation de la France par l'Allemagne nazie, la réquisition et le transfert contre leur gré vers l'Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français, afin de participer à l'effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées dans des camps de travailleurs situés sur le sol allemand. À la fin de l'année 1942 ils étaient seulement 240 000. Les autorités Allemandes et Françaises organisèrent alors un recensement général des travailleurs Français et tentèrent d'imposer à tous les inactifs de trouver un emploi. Dans chaque ville importante, un service administratif du STO, dépendant d'une Feldkommandantur, était chargé de gérer les dossiers et de la désignation des « déportés du travail ».
- ↑ Antoine Le Bris, le colosse, mourra d'asphyxie dans le train qui le menait en Allemagne. Les autres connaîtront le camp de Neuengamme. Seuls Jean Le Bris et Jean Le Corre en reviendront. Léon Dolley, arrêté lui aussi, et incarcéré à Saint-Charles, évitera la déportation. François Balès trouvera la mort à Telgruc, lors des combats pour la libération de la presqu'île de Crozon. (Renseignements sur le cambriolage des bureaux du S.T.O. puisés dans le "Finistère dans la guerre", ouvrage déjà cité et le "Journal du Combattant", article de R.J. Poujade, du 25 janvier 1986).
