Louis Barré, secrétaire de mairie pendant 40 ans

Une longévité remarquable et une implication dans la vie publique en tant que secrétaire de mairie.

Sources : photos, coupures de presse, contribution à l'atlas linguistique (remerciement à sa nièce Agnès Léonus pour l'avoir identifié sur ce travail sur la langue bretonne).
Autres lectures : « 1929-1959 - La classe des jeunes gens nés en 1909 » ¤ « 1958 - Photo du groupe des vieux avant le goûter » ¤ « Jean Le Menn, maire (1945-1947 1953-1959) » ¤ « Contributions gabéricoises au Nouvel Atlas Linguistique de Jean Le Dû » ¤ « Pierre Tanguy, maire (1929-1945) » ¤ « Corentin Signour, maire (1947-1953) » ¤ « Jean-Marie Puech, maire (1959-1977) » ¤ « Les 40 ans de mairie d'Odette Coustans, Ouest-France 1987 » ¤
Biographie
Louis Barré a marqué son temps durablement par son dévouement aux services communaux. Déjà son père, Louis également, a établi un record de longévité comme conseiller municipal. Louis, l'aîné des huit enfants, se consacre au métier de secrétaire de mairie de sa commune, un poste de cadre fonctionnaire exercé généralement en dehors de sa commune d'origine.
... Pen-a-garn-Kerho ... classe 1929 ...
Comme Lennon embauché par Pierre Tanguy ... Coustans ... Le Corre ...
Mairie 1956 ... appartement ...
Sources, transcriptions
Interview du 13 octobre 1972 pour la constitution du Nouvel Atlas Linguistique de Jean Le Dû
Enquête Miossec 13/10/1972. Transcrit le 13-5-83
Localisation de l'enquête : Point n° 125. Département 29. Canton Quimper 'Kemper. Commune Ergué-Gabéric, an'ergevra:s. Village "ak'vcex" (orthographe phonétique)
Informateur : Nom caché [1]. Age 63 ans. Profession 'sekreter méri. Lieu de naissance : Ergué vras, pen ar garn (ar garront) en bihan, zo ba penn en kichen ar veilh baper. Loc. des parents id. Loc. du conjoint id. Résidences successives id, ... bian ... sko:l.
Interviewer : Miossec, Yves
Histoire de l'ancienne mairie d'Ergué-Gabéric
À partir de 1855, les élus, qui auparavant se réunissaient dans la sacristie de l'église paroissiale, investissent la toute nouvelle école communale de la rue de Kerdévot. Les locaux bien qu’étroits, suffisent amplement à l’administration du petit bourg rural de 2 200 âmes.
C’est la Seconde Guerre mondiale qui impose la nécessité d’une véritable adresse pour la mairie. L’activité municipale se développe alors intensément ; il faut gérer les réquisitions, les tickets de rationnement, l'état civil, le foncier ...
Les délibérations des membres du conseil sont entamées en 1947 pour décrire le besoin d'une nouvelle mairie. Mais ce n’est qu’en 1951 que le projet se décante : « Le conseil décide en conséquence l’acquisition du terrain appartenant à Charles Bizien en vue de la construction d’une mairie neuve avec logement pour le secrétaire » (séance du 10 juin 1951).
Sur 209 m2, l’emplacement fait face à l’église Saint-Guinal, en plein centre du bourg. Le terrain sera acheté le 20 janvier 1953. L’architecte Clet Louarn établit les plans au début de l’année 1954. Deux ans plus tard, un 1er avril, Louis Barré, alors secrétaire de mairie, s’y installe avec sa famille. L’appartement qui lui est attribué se situe au 2e étage. Il en sera locataire pour un montant annuel de 10 000 francs.
Cent ans donc après avoir colonisé les locaux de l’école, le 15 avril 1956, élus et employés municipaux transfèrent leurs bureaux. La mairie comprend désormais, une salle du public, le bureau des services communaux, celui du maire, une salle d’archives, une salle réservée aux consultations médicales, et une grande salle servant aux délibérations et aux mariages.
L’inauguration officielle aura lieu le dimanche 24 juin 1956. « Le conseil, après en avoir délibéré, considérant que cette cérémonie doit revêtir un éclat de circonstance, est d’avis de voir le maire inviter, au plus tôt, les personnalités officielles, les membres du conseil et du bureau d’aide sociale, les médaillés, ainsi que leurs épouses et les autres personnes qui assisteront à l’inauguration ; décide qu’un vin d’honneur sera servi par la commune à l’issue de cette cérémonie chez M. Thomas Jean-Louis, débitant au bourg, à Ergué-Gabéric. » (Décision du conseil municipal du 10 juin 1956).
Présidée par le secrétaire général de la préfecture, M. Gay, l’inauguration se fait en présence de trois fillettes qui assistent à la coupe du ruban tricolore (Annie Barré, Yvette Le Moigne et Irène Le Roux). Une photo où posent les conseillers municipaux et certains employés municipaux, est prise devant la façade de la mairie. « La mairie est avec l’église, l’édifice le plus important. C’est là en effet que se concrétise la vie de la commune », dira, lors de son discours, le maire Jean Le Menn.

- ↑ Le nom caché sur le document de transcription de 1972 est très certainement celui de Louis Barré, né en 1909, qui fut secrétaire de mairie d'Ergué-Gabéric pendant 40 ans.